Contrairement aux services de l’Etat qui ont pour mission de réaliser une carte archéologique à l’échelle nationale, les services archéologiques des collectivités territoriales n’ont pas d’obligations légales. Leurs missions dépendent de la politique de la collectivité en matière culturelle et d’aménagement et de l’idée que se font ces institutions du rôle que peut jouer l’archéologie dans la vie des territoires.
La répartition des services est très inégale dans le territoire national et correspond globalement aux bassins de peuplement et d’activité [DUFAY 2008 : p. 63]. Depuis 2003, suite à la réforme de la loi de 2001 sur l’archéologie préventive, les collectivités ont acquis un rôle important comme opérateur d’archéologie préventive. Elles sont sollicitées dès la phase des diagnostics et peuvent ainsi prétendre à percevoir la redevance réglementaire.
Cette nouvelle répartition des tâches entre les acteurs de l’archéologie a eu, durant ces cinq dernières années une influence sur le recrutement du nombre d’archéologues territoriaux qui est en augmentation constante. Ainsi, on a vu se créer des structures pouvant accueillir plusieurs dizaines d’archéologues (le service archéologique municipal de Chartres par exemple ou encore le service intercommunal de Douais lui aussi doté d’une équipe importante).
Répartition des effectifs des services archéologiques de collectivités au début de 2008 d’après [DUFAY 2008 : p. 63].